Dans quels cas une entreprise a-t-elle intérêt à organiser son transport soi-même plutôt que de faire appel à un transitaire? Cet intermédiaire de transport a-t-il une réelle valeur ajoutée sur votre chaîne logistique, et laquelle? Pourquoi faire appel à lui pour vos expéditions internationales?
Organiser son transport en interne ou faire appel à un transitaire?
Dans quel cas une entreprise peut-elle préférer gérer seule son transport?
Vous pouvez organiser votre transport vous-même si :
- vous êtes un petit entrepreneur, en autogestion, pour qui passer des heures dans l’organisation du transport en vue de gagner quelques centimes aurait du sens;
- vous êtes une grosse entreprise et vous avez un service logistique dédié à l’organisation du transport qui peut négocier de gros volumes en direct avec les transporteurs. Par exemple, si vous exportez 30.000 tonnes d’acier à travers le monde depuis plus de 10 ans, vous avez pu embaucher les compétences transitaire en interne.
Mais, en règle générale, vous n’avez ni le temps ni les connaissances !
Savez-vous comment réserver des transports aériens, éditer un “Bill of Lading“, gérer un contentieux douanier ? Sans doute pas. Et puis… il faut payer les transports en avance, l’objet social de votre entreprise n’intègre peut-être pas le volet transport, vous n’avez probablement pas les couvertures d’assurance en responsabilité civile pour cette activité…
Organiser le transport soi-même, facile ? Détrompez-vous. Que ce soit par air ou par mer, cela nécessite une expertise pointue.
“Le diable est dans les détails”: l’expression s’applique, en matière de transport, à chaque étape. Un document perdu ou mal rédigé vous fera perdre des milliers d’euros. Exemple: perdre un connaissement vous coûtera des frais de stationnement, voire la perte totale de votre marchandise, si elle est périssable. Avez-vous vraiment envie de gérer seul cette catastrophe ?
Quand et pourquoi faire appel à un transitaire?
Déléguer votre transport à un expert, c’est vous épargner des sueurs froides et vous éviter de coûteuses surprises. Votre transitaire saura vous fournir l’information pertinente, trouver des solutions, et gérer la situation si jamais tout ne se déroule pas comme prévu. Anticiper les goulets d’étranglement liés aux congés et jours fériés, faire face à des situations de congestion des ports, savoir réagir aux perturbations de marché ou aux grèves de personnel portuaire: c’est le quotidien du transitaire.
Un transitaire est un maillon essentiel de la chaîne logistique, quel que soit le mode de transport – maritime, aérien, routier et ferroviaire.
Votre transitaire va aussi optimiser vos coûts et fluidifier votre chaîne logistique, grâce à ses volumes d’achats, sa connaissance des différentes options du marché, et ses contacts privilégiés à l’international. En résumé, il dispose de toute la structure pour organiser le transport afin que tout se passe bien au meilleur prix.
3 bonnes raisons de confier votre fret à un transitaire:
- Efficacité de vos mouvements de marchandises
- Economie de temps, d’argent et d’efforts
- Accès à des réseaux de partenaires fiables dans le monde entier.
Qu’est-ce qu’un transitaire international?
Organisateur de transport, transitaire ou commissionnaire de transport
Le transitaire est un intermédiaire: il se charge de trouver le meilleur transport pour le compte de son client. Mandaté par ce client et respectant ses demandes, il a uniquement des obligations de moyens. C’est la différence avec le commissionnaire de transport qui est également responsable du résultat final du transport. Tous deux sont organisateurs de transport avant tout: ils s’occupent de toutes les formalités et des liaisons entres les différents acteurs de la chaîne de transport.
Un transitaire international (freight forwarder en anglais), expert du transport international, peut également être commissionnaire en douane, ou spécialisé uniquement dans le domaine maritime ou aérien. On l’appelle alors transitaire maritime ou transitaire aérien.
Le double rôle du transitaire à l’européenne
En Europe, le transitaire international a deux casquettes:
- Organisateur de votre transport, il conçoit la chaîne de transport optimale. Que ce soit pour le transport de produits précieux (montres) ou hors gabarit (cockpit d’un Boeing), il organise le transport et les services annexes comme le regroupement, le stockage, la sécurisation contre le vol…
- Représentant en douane, intermédiaire entre importateurs/exportateurs et la douane, il maîtrise la législation et les processus.
La valeur ajoutée d’un transitaire en 7 points
Un transitaire sait :
- Avec qui travailler : il choisit le meilleur prestataire pour expédier une enveloppe, 50 kg de vêtements ou 10 palettes de citrons, de Menton à Shanghaï.
- Comment procéder: grâce à son réseau, il obtient des services spécialisés dans certaines industries. Un transitaire connaît vos spécificités, que vous soyez dans l’automobile, l’e-commerce, le yachting. Il connaît les spécificités de votre secteur dans chaque pays ou sait comment se les procurer. Il se tient à jour ! Il peut aussi transposer les meilleures pratiques d’une industrie à une autre : des solutions trouvées dans le pharmaceutique peuvent convenir dans le semi-conducteur.
- Combien ça coûte : il sait combiner plusieurs modes de transport, trouver un groupage, etc. Il a une puissance d’achat qui permet de réduire les coûts – vous pourrez répercuter vos économies sur le consommateur final (ou les garder pour vous…).
- Où sont vos marchandises : il assure le suivi des marchandises via des technologies avancées, pour prévoir et réagir à chaque étape, et vous informer.
- Gérer les catastrophes : il a des plans d’urgence, et surtout, il anticipe !
- S’adapter aux spécificités des différents pays : il appartient à un réseau qui lui permet d’être toujours à la pointe de l’information concernant les différents marchés et réglementations.
- Être expert de votre domaine : il connaît votre activité, en apprécie les contraintes, les opportunités et les écueils. Il a les réponses et les prestataires qui conviennent à votre spécificité.
