Les besoins des riches particuliers: un relais de croissance pour MATHEZ
Il n’y a jamais eu autant de millionnaires sur cette planète! Ce contexte économique particulier favorise discrètement une croissance vigoureuse pour MATHEZ FREIGHT.
Même si le fret général reste de loin la plus grande partie de l’activité de MATHEZ, lorsque vous avez des bureaux à Monaco, Nice et Cannes sur la Côte d’Azur, vous devez faire face à des besoins logistiques dans les domaines de l’art, des voitures d’exception, des objets de collection, de la haute joaillerie, des yachts et des jets.
Frédéric Mercier, président du conseil d’administration de la société, a déclaré à Voice of the Independent (VOTI) qu’avec plus de trois décennies d’expérience dans le secteur, la société avait constaté une nette augmentation de l’activité au cours des dernières années.
“Ce sont des activités qui reposent sur la réputation. Nous n’avons pas d’équipe de vente, nous avons nos propres équipes techniques et notre réputation. C’est ce qui fait que les clients viennent à nous“, poursuit Frédéric Mercier.
“Il y a deux impératifs pour servir des clients comme ceux-là : respecter la confidentialité et se montrer indéfectiblement digne de confiance. Ensuite, ce qui est essentiel, c’est de réaliser que vos clients ne sont pas des professionnels, qu’ils ne travaillent pas dans l’industrie, qu’ils sont des maisons de vente aux enchères, des musées ou des particuliers.”
Il s’agit donc, selon lui, d’une autre façon d’envisager le travail : du point de vue du client, il s’agit d’expliquer et d’inspirer la confiance plutôt que de donner des détails minutieux.
Alexandra Lefèvre, responsable de la succursale monégasque de MATHEZ, a fait écho au point de vue de Mercier: les clients ne sont pas intéressés par les détails liés par exemple à la certification des exportations, mais il s’agit de répondre aux demandes de “personnes fortunées qui veulent une solution“.
Alexandra Lefèvre a déclaré à VOTI : “Il est également important de comprendre qu’il s’agit d’une activité véritablement internationale – nous avons des clients et des partenaires au Canada, au Moyen-Orient, en Suisse, au Royaume-Uni et aux États-Unis.”
Frédéric Mercier explique qu’il peut s’agir de clients qui viennent d’acheter un tableau de X millions de dollars, des bijoux ou une voiture le week-end précédent à Londres et qui demandent à MATHEZ de les ramener chez eux ou de les garder en parfait état dans l’un de leurs entrepôts privés.
Comme nous faisons de la livraison porte-à-porte, nous avons également affaire à des modes de transport inhabituels ; nous avons parfois besoin de grues”, note-t-il. “Ou un hélicoptère pour livrer une statue dans une villa avec vue sur la mer, que l’on ne voit qu’à la télévision ou dans certains magazines.
Frédéric Mercier précise que l’entreprise s’efforce toujours de trouver des solutions plutôt que de dire “non” aux clients. Il arrive que le propriétaire casse un mur pour passer par une porte étroite afin que l’équipe de MATHEZ puisse y faire entrer une grande pièce!
Répondre positivement à toutes les demandes réclame une mobilisation permanente; MATHEZ est ainsi confronté à des difficultés que ceux qui s’occupent uniquement de general cargo ne rencontrent pas, y compris la recherche d’assurances adaptées.
“Oui, nous avons dû obtenir une extension de notre police d’assurance car nous déplaçons quotidiennement des tableaux de grande valeur, littéralement d’un clou à l’autre, et nous avons donc dû trouver quelqu’un pour assurer le clou que nous utilisions, en obtenant une couverture pour cinq ans ; comme je l’ai dit, il s’agit de penser différemment“.
En 2023, ils ont déplacé quelque 300 voitures de type Bentley, Ferrari et Bugatti, ont dû gérer trois entrepôts d’œuvres d’art sous douane, sous contrôle de la température et de l’hygrométrie, et ont fait appel à plus de 20 “manutentionnaires en gants blancs” en interne.
Pensent-ils que ce succès n’est pas près de s’arrêter ? Frédéric Mercier est tout à fait confiant, car “il n’y a pas de limite” en ce qui concerne les opportunités futures, car “les gens sont toujours à la recherche de moyens pour déplacer leurs marchandises”.
Il ajoute : “Dans le cadre d’un projet, nous avons déplacé et installé une voiture de Formule 1 le long du mur dans le bureau d’un pilote de Formule 1 aujourd’hui à la retraite.”
