“L’annonce de la fermeture du Terminal 1 (passagers) jusqu’en mars 2021 nous fait du tort, car pour beaucoup cela semblait signifier l’arrêt de toute activité sur l’aéroport, or ce n’est absolument pas le cas pour le fret“, tient à préciser Pierre Mathez, PDG de MATHEZ FREIGHT, l’un des plus importants agents implantés historiquement sur le Terminal Cargo.
Les entreprises grassoises ont pu continuer à exporter:
L’activité fret durant le confinement n’a jamais cessé. Nous avons assuré le transfert du fret aérien via des navettes routières vers d’autres grandes plateformes aéroportuaires comme Roissy, Zurich ou Francfort, encore reliées à l’international. Ainsi les entreprises grassoises ont continué à produire et à exporter des arômes et des huiles essentielles, utilisés notamment dans la production de produits nettoyants.”
Pierre Mathez déplore que cette activité primordiale, tant pour la plateforme aéroportuaire que pour l’économie azuréenne, soit moins reconnue que le trafic passagers ou celui des vols privés. Frédéric Mercier, responsable de Mathez Transports, complète : “l’activité fret en soute pour les compagnies fournit 10% – voire plus – de la rentabilité d’une ligne régulière. C’est un apport non négligeable pour des gros porteurs comme Swiss, British Airways, Turkish Airlines ou Lufthansa à Nice.”
La crise sanitaire a malgré tout cassé la belle croissance de l’activité du fret sur l’aéroport en 2019, qui s’est poursuivie jusqu’en février (+16%). En mars, la chute a été de 48%. Sur le premier trimestre, la baisse s’affiche à 17%, davantage d’ailleurs à l’import (-29%) qu’à l’export (-12%).